Comment motoriser son portail et portillon ? Découvrez notre guide

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Le portail et le portillon à automatisme deviennent de plus en plus populaires. Cela s’explique par les nombreux atouts qu’ils apportent aux logements. Pourquoi opter pour une ouverture et une fermeture motorisées du portail ? Quels sont les différents systèmes existants pour ajouter une telle fonction à son portail ? Comment procéder à leur installation ? Les réponses dans les lignes suivantes.

Une femme ouvre un portail motorisé depuis sa voiture grâce à une télécommande.

Les avantages de motoriser son portail et portillon

Faire le choix d’un portail et d’un portillon motorisés pour son logement permet de gagner à la fois en praticité, en durabilité et en sécurité.

Le confort d’utilisation au quotidien

Un portail doté d’un système de motorisation offre un usage confortable grâce à une commande à distance de son ouverture et de sa fermeture. Vous avez la possibilité de le connecter à un système domotique manipulable depuis votre appareil mobile. Il vous suffit ainsi d’actionner le mécanisme à l’aide d’une télécommande ou de votre smartphone, sans devoir sortir de votre véhicule ou vous rendre à l’extérieur pour ouvrir un invité. Cela permet de réduire les allées et venues et de rester à l’abri des éventuelles intempéries. En plus de sa commodité, un système automatisé apporte plus de pérennité à votre portail en guidant le vantail plus en douceur.

Le contrôle des entrées et des sorties

Des équipements tels qu’un interphone, un visiophone et une caméra de surveillance s’ajoutent au portillon ou portail motorisé afin de s’assurer de l’identité du visiteur avant de déverrouiller l’accès. Cela s’avère essentiel pour renforcer la sécurité de votre habitat en garantissant une meilleure résistance aux intrusions. Aussi, la plupart des portails motorisés sont aujourd’hui munis d’une gâche électrique. Ce mécanisme électromagnétique constitue un excellent contrôle d’accès pour une meilleure protection contre les tentatives d’effraction.

Motorisation de portail et portillon : réglementation et normes de sécurité

Avant d’installer un portail ou un portillon motorisé, vous devez prendre connaissance des règles de sécurité régissant ces travaux. Le Code de la construction et de l’habitation ainsi que la norme européenne EN 13241-1 définissent les conditions à respecter pour un usage sans danger de ce système. L’article R134-55 de ladite loi stipule que :

  • La porte doit rester solidaire de son support ;
  • Le système doit inclure un mécanisme de sécurité permettant d’interrompre tout mouvement d’ouverture ou de fermeture lorsque ceci peut causer un dommage à une personne ;
  • Lorsque le système est défectueux, le fonctionnement automatique de la porte doit être interrompu ;
  • Le système de commande doit être volontaire et personnalisé ;
  • L’aire de débattement des portes doit être correctement éclairée et faire l’objet d’un marquage au sol ;
  • Tout mouvement des portes doit être signalé, de part et d’autre, par un feu orange clignotant visible de l’aire de débattement ;
  • Les portes doivent pouvoir être manœuvrées de l’extérieur comme de l’intérieur pour permettre de dégager une personne accidentée.

La norme EN 13241-1 ajoute à ces mesures que le portail motorisé ne doit ni écraser, ni cisailler, ni pincer. Par ailleurs, il ne doit en aucun cas pouvoir entraîner une personne ou un animal. Votre dispositif doit également être complété par un éclairage (tant à l’intérieur qu’à l’extérieur) et un système de détection de personne ou d’objet au niveau du portail.

Bien que les règles ne le précisent pas, nous vous conseillons aussi d’intégrer un système de manœuvre mécanique à votre portail ou portillon motorisé. Il servira de secours en cas de coupure électrique.

Quelles solutions pour motoriser un portillon ou un portail à battant ?

Les principales différences entre portillon et portail à battant sont leur nombre de vantaux et leur fonction. Si le premier est composé d’un seul vantail et sert d’accès aux piétons, le second comporte deux vantaux et permet l’accès des voitures. Tous deux sont néanmoins adaptés aux mêmes systèmes de motorisation qui sont les suivants.

Le moteur à bras articulé

Tout d’abord, il faut noter qu’une motorisation à bras nécessite au moins un espace de 30 cm entre la face intérieure du pilier latéral et l’axe de rotation du vantail pour le déploiement du mécanisme. Cette technique convient aux portails peu imposants et d’un poids léger à moyen comme les modèles fabriqués en PVC ou en bois. Selon la puissance du moteur, celui-ci peut supporter un pan de portail de 100 kg jusqu’à 250 kg.

L’installation du système de motorisation à bras articulé se divise en plusieurs étapes commençant par la fixation du bras articulé. Pour cela, vous devez déterminer son emplacement sur chaque vantail, puis reporter le point au pilier à l’aide d’un niveau à bulle. Ensuite, fixez les blocs-moteur en repérant la bonne position grâce au gabarit fourni par le fabricant.

Pour un portillon, le système comporte un seul bloc-moteur qui sera évidemment raccordé à votre source d’électricité. Dans le cas d’un portail à battant, par contre, c’est le moteur cerveau (celui qui intègre un composant électronique et un transformateur d’alimentation) qui sera posé du côté où l’électricité est acheminée.

Une fois ces éléments mis en place, vous pouvez monter les bras de vantaux avec ceux des blocs-moteur et régler le degré d’ouverture des battants sur la motorisation. Pour finaliser, procédez à l’installation des cellules de détection et du feu orange de signalisation, au raccordement électrique et mettez le système sous tension.

Le moteur à vérins

Adapté pour les vantaux lourds tels que ceux des portails ou portillons en acier, le moteur à vérins est plus puissant et plus discret que celui à bras articulé. Avec cette solution, un vérin relie le pilier ou le mur au battant de votre portail et le système d’ouverture est à 180 °. Comme son nom l’indique, la motorisation se compose de vérins en forme de tubes qui intègrent des pistons. Ces derniers assurent l’ouverture ou la fermeture des vantaux en se déplaçant d’un côté ou de l’autre des tubes.

Pour monter un moteur à vérin sur votre portail ou portillon, vous devez :

  • Consulter le tableau de dimensions fourni dans la notice d’installation ;
  • Déterminer l’angle d’ouverture et marquer les points de fixation adéquats sur les vantaux et le pilier ;
  • Poser les accessoires un à un en commençant par fixer les supports, puis les bras et enfin le coffret électronique ;
  • Installer les cellules de détection et le feu orange de signalisation ;
  • Brancher le système de motorisation sur votre réseau électrique.

La motorisation à vérins présente l’avantage d’avoir une force de traction élevée, ce qui est idéal si vous habitez dans une région ventée. Toutefois, ce dispositif est beaucoup plus visible et plus encombrant.

Le moteur encastré

Du point de vue esthétique, la motorisation encastrée ou enterrée est une excellente option, car elle permet de camoufler le système dans le sol. Cette solution est également appropriée aux portails lourds du fait de la puissance de son moteur. Cependant, son montage s’avère plus complexe puisqu’en plus de mettre en place le système de motorisation, vous devrez procéder à certains travaux de maçonnerie.

Afin de faciliter la pose d’un moteur encastré, nous vous recommandons de l’effectuer au moment d’installer vos piliers et votre portail ou portillon neuf. Dans ce cas, vous devrez suivre les étapes ci-dessous :

  • Réaliser une excavation de fondation pour chaque caisson ;
  • Ajouter un conduit d’écoulement pour le drainage d’eau ;
  • Déposer le moteur en respectant le guide fourni dans la notice d’installation.

Comme inconvénient, on notera aussi que le moteur encastré est particulièrement exposé aux infiltrations et à la stagnation d’eau. Veillez ainsi à choisir un équipement de qualité qui répond, de préférence, aux normes européennes.

Un portail coulissant motorisé.

Quelle motorisation adopter pour un portail coulissant ?

Ce modèle de portail est de plus en plus apprécié pour le côté esthétique et le gain d’espace qu’il offre. Deux méthodes de motorisation peuvent être appliquées au portail coulissant.

La motorisation sur rail au sol

Il s’agit du système le plus courant pour motoriser un portail coulissant. Son fonctionnement se base sur l’utilisation d’une crémaillère. Celle-ci peut-être en nylon, si votre portail est léger, ou en métal pour un portail lourd. Pour monter une motorisation sur rail, vous devez premièrement réaliser une base en béton. Ensuite, disposez la plaque de fixation du moteur de manière parfaitement parallèle à votre portail, puis fixez le moteur et la crémaillère.

Une fois ces éléments en place, pensez à bien vérifier le mécanisme avant de positionner les deux fins de course sur la crémaillère. Terminez par l’installation des accessoires (cellules de détection et feu orange de signalisation) et le raccordement électrique.

La motorisation pour portail autoportant

Ce système est plus adopté en milieu professionnel, mais peut toutefois être adapté aux habitations. Il convient notamment si votre sol est en pente. En effet, le portail coulissant est légèrement suspendu et ne se compose pas de rail au sol. Il glisse sur une poutre télescopique par le biais d’un train de galets qui guide son mouvement. Tout comme la technique précédente, l’automatisme d’un portail autoportant est assuré par un moteur à crémaillère.

Pour la motorisation de ce type de portail, les travaux de maçonnerie sont moins importants. Les étapes consistent d’abord à fixer les chariots sur un support en béton latéral. Ces éléments doivent bien s’aligner aux poteaux. Par la suite, vous pouvez placer le portail sur ses roulements et installer un poteau de guidage sur la partie supérieure.