Bloc gaz

Le bloc gaz permet d’utiliser les différents types de gaz les plus courants : gaz de ville ou naturel (G20), gaz liquéfié de pétrole, gaz butane et propane (G30 et G31), etc. Pour assurer proprement son rôle, ce dispositif comprend entre autres un détenteur, une ou deux électrovannes ainsi qu’un thermocouple.

D’abord, le gaz est acheminé vers le bloc gaz grâce à un tuyau. Par la suite, le combustible passe par le détenteur qui réduit sa pression, puis par l’électrovanne.

Si l’électrovanne est ouverte, le gaz est envoyé au brûleur pour être brûlé afin de produire de la chaleur. Dans le cas d’une chaudière, la chaleur est transmise à l’eau qui sera par la suite distribuée dans le réseau de chauffage de l’habitation.

L’électrovanne à ouverture et fermeture rapide présente un temps de réaction inférieur à 2 secondes. D’ailleurs, un bloc gaz comprend souvent 2 électrovannes afin de prévenir les défaillances d’étanchéité pouvant entraîner des fuites, et donc des accidents.

Quand la flamme s’éteint, le thermocouple coupe l’alimentation en gaz du brûleur. Cela permet d’éviter tout accident, comme une explosion ou une intoxication au monoxyde de carbone.

Étant donné que l’électrovanne est l’élément le plus essentiel d’un bloc gaz, ce dernier se choisit principalement selon le type de cette pièce.

Électrovanne à réarmement manuel

L’électrovanne à réarmement manuel se coupe automatiquement et retrouve son état initial par manque de tension. Pour laisser de nouveau passer le gaz, elle demande l’intervention d’un opérateur qui réarme le dispositif, généralement grâce à un bouton-poussoir ou un loquet, pour libérer la fermeture de l’électrovanne.

Le bloc gaz à électrovanne à réarmement manuel est habituellement utilisé dans les appareils simples et peu automatisés.

Électrovanne normalement fermée (NF)

Dans un bloc gaz équipé d’une électrovanne de type NF, le contact est normalement fermé lorsqu’il est hors tension. C’est-à-dire que le passage du gaz est bloqué par défaut quand l’électrovanne n’est pas alimentée en courant électrique.

Une électrovanne normalement fermée crée un champ magnétique qui déplace le plongeur de la vanne afin de s’ouvrir. Puis, un ressort ramène le plongeur dans sa position initiale pour fermer la vanne.

Les électrovannes de type NF sont largement utilisées pour des applications de sécurité, car en cas de défaillance électrique, elles se ferment automatiquement, stoppant ainsi l’alimentation en gaz.

Électrovanne normalement ouverte (NO)

Pour un bloc gaz muni d’une électrovanne normalement ouverte, le contact est normalement ouvert lorsqu’il est hors tension. Dans ce cas, le passage du gaz est autorisé par défaut quand l’électrovanne n’est pas alimentée en courant électrique.

Une électrovanne normalement ouverte est conçue de manière à ce qu’une armature placée en hauteur dans la bobine se déplace vers le bas à l’arrivée d’un signal électrique.

Les électrovannes de type NO se rencontrent le plus souvent dans les dispositifs avec lesquels une coupure de l’alimentation en gaz est requise lorsque l’appareil doit être arrêté ou refroidi.

Électrovanne bistable

Il arrive qu’une installation exige une électrovanne ouverte puis fermée pendant une longue période. Pour cela, une électrovanne bistable est nécessaire. Avec une électrovanne classique, un signal électrique en continu permet de maintenir l’état ouvert ou fermé.

Pour sa part, l’électrovanne bistable change d’état et reste ainsi même lorsqu’elle n’est plus alimentée en courant électrique. Puis, pour une inversion d’état, un nouveau signal électrique est nécessaire.

L’avantage de cette technologie est qu’elle ne nécessite pas une alimentation constante pour maintenir l’état voulu. En matière d’application, le bloc gaz à électrovanne bistable est utilisé dans un certain nombre d’industries.

Choisir un bloc gaz approprié est essentiel pour garantir un fonctionnement sûr et efficace sur le long terme. Pour cela, quelques points de vigilance sont à prendre en compte.

La compatibilité avec l’appareil

Le bloc gaz doit être compatible avec la chaudière, ou l’appareil concerné, notamment en matière de débit, de pression ou de raccordement. Par ailleurs, l’opérateur doit consulter les références qui figurent sur la plaque signalétique des appareils et n’installer qu’un bloc gaz d’origine.

Dans certains cas toutefois, le professionnel peut choisir un bloc gaz équivalent conformément aux caractéristiques techniques et aux recommandations de la marque. À titre illustratif, un débit de gaz inapproprié peut entraîner des problèmes de performance et de sécurité.

La sécurité

Le niveau de sécurité offert constitue un critère primordial lors du choix d’un bloc gaz. D’ailleurs, de nombreux fabricants proposent des fonctionnalités de sécurité supplémentaires, comme le capteur de flamme, le limiteur de débit de gaz, la soupape de décharge de pression, etc.

Ces dispositifs de sécurité sont essentiels pour minimiser les risques liés à l’utilisation du gaz, assurer un fonctionnement sûr et protéger à la fois l’appareil et les utilisateurs.

Le type de connexion

Les blocs gaz peuvent être équipés de différentes connexions pour s’adapter à diverses applications et systèmes.

Le raccordement par filetage est courant sur de nombreux blocs gaz. Il utilise des filets internes ou externes sur le bloc et les tuyaux ou raccords correspondants pour assurer un conduit sécurisé.

Mais le bloc gaz peut également présenter une connexion par bride, à raccord rapide, à sertir, à baïonnette ou à souder. Une connexion appropriée garantit un fonctionnement sûr et efficace du bloc gaz dans l’ensemble du système.

Les blocs gaz sont disponibles à différents prix. En effet, plusieurs facteurs tels que la marque, la qualité, la taille ou les fonctionnalités entrent dans le calcul. Pour donner une fourchette de prix approximative, les blocs gaz d’entrée de gamme pour des appareils domestiques simples peuvent coûter entre 100 et 500 euros. Les blocs gaz plus avancés, quant à eux, sont disponibles à plus de 1 000 euros.

Sur Destockage-Habitat, le bloc gaz est à prix réduit grâce à une réduction pouvant aller jusqu’à -80 %.